Tag Archives: répression
25 Avr

Source : lemonde.fr avec Agences en ligne le 25 avril 2011

 

Les forces de sécurité syriennes tirent à Deraa

Plusieurs personnes ont été tuées et d’autres blessées à Deraa, dans le sud de la Syrie, où « plus de trois mille » membres des forces de sécurité appuyés par des blindés ont pénétré lundi matin, selon des militants des droits de l’homme.

Il y a « des morts et des blessés », a indiqué un militant ayant pu entrer en contact avec Deraa. Il a ajouté que les habitants ne pouvaient pas confirmer le nombre de morts car « les corps sont dans la rue et ils ne peuvent pas les récupérer ». « Des snipers ont pris position sur les toits et les chars sont dans le centre-ville », a-t-il ajouté. Un témoin indique que huit chars sont déployés dans la vieille ville et que plusieurs cadavres gisent dans la rue.

Par ailleurs, au moins 13 civils auraient été tués par balles, dimanche, à Djabla, ville côtière de l’ouest de la Syrie, par les forces de sécurité et les milices loyales au président Bachar Al-Assad, rapporte lundi l’Observatoire pour les droits de l’homme syrien. Les forces syriennes se sont déployées dans le vieux quartier sunnite de la ville, où avait eu lieu une manifestation en faveur de la démocratie au cours de la nuit précédente, ont précisé des militants des droits de l’homme ayant des contacts à Djabla.

Selon l’organisation indépendante des droits de l’homme Saouasia et un militant, les forces de sécurité ont également fait une descente dans la maison d’un médecin, Zakraiya Al-Akkad, qui avait évoqué peu avant sur la chaîne de télévision Al-Jazira la situation à Djabla.

La répression du mouvement de contestation sans précédent du régime de Bachar al Assad, qui a succédé en 2000 à son père Hafez, au pouvoir pendant 30 ans, a fait depuis le 18 mars environ 350 morts et des dizaines de disparus, selon des militants des droits de l’homme.

La contestation contre le régime syrien est née à Deraa, où des dizaines de de personnes ont été tuées lors de la violente répression des manifestations par les services de sécurité.

 

APPEL À LA SUPPRESSION DU PARTI UNIQUE

Quatre personnes ont aussi été tuées dimanche par les forces de l’ordre à Jableh, près de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays, selon un militant des droits de l’homme. Le nouveau gouverneur de la région s’était rendu dans cette ville pour y rencontrer des dignitaires à la mosquée. C’est après son départ que les forces de l’ordre ont encerclé la ville et commencé à tirer, a souligné ce militant.

Peu après, quelque trois mille habitants de Banias, une ville située à une cinquantaine de kilomètres de Lattaquié, ont organisé en solidarité un bref sit-in sur l’autoroute reliant Lattaquié à Damas, selon l’Observatoire des droits de l’hommes syrien, situé à Londres

Des milliers d’habitants de la province de Deraa ont par ailleurs enterré, dimanche, plusieurs victimes de la répression, après la prière. Une manifestation a suivi sans que les forces de sécurité interviennent, a précisé un militant. Les protestataires ont brandi des drapeaux syriens et des pancartes appelant à « la suppression de l’article 8 de la Constitution » relatif à la suprématie du parti unique Baas, a-t-il ajouté sous le couvert de l’anonymat. La majorité des commerces étaient fermés en signe de deuil.

La répression des manifestations hostiles au régime a fait au moins 120 morts, vendredi et samedi, en Syrie, selon une liste nominative compilée par le Comité des martyrs de la révolution du 15-Mars. Ces derniers jours, les services de sécurité ont effectué des descentes dans plusieurs villes, arrêtant des militants hostiles au régime, ont indiqué des témoins et l’opposition. Dimanche, selon des militants des droits de l’homme, une dizaine de personnes ont été arrêtées notamment à Damas, Homs, Deraa, Lattaquié, Hasaka, Deir-es-Zor et Alep. Dans un communiqué, cent deux intellectuels et journalistes ont condamné « la pression des autorités syriennes » et appelé les journalistes travaillant dans les médias officiels à démissionner.

BACHAR EL ASSAD MASSACRE S0N PEUPLE

23 Avr

Source : lefigaro.fr via l’AFP en ligne le 23 avril 2011

Indignation après la répression sanglante en Syrie

Le bilan de la répression des manifestations ne cesse de s’alourdir. Selon des témoins et des militants des droits de l’Homme, il y a eu plus de 80 morts vendredi.

La communauté internationale condamne ces violences.
 
Dans plusieurs endroits du pays, les militants des droits de l’homme rapportent que les forces de sécurité ont ouvert le feu vendredi pour disperser les manifestants qui défilaient pour réclamer un nouveau régime en Syrie. Selon un nouveau bilan établit samedi matin par des témoins et des militants des droits de l’Homme, plus de 80 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées. Il s’agit de l’une des journées les plus sanglantes depuis le début du mouvement de contestation sans précédent dans le pays le 15 mars.

Le 23 mars, plus de 100 personnes avaient été tuées à Deraa, au sud de Damas, par les forces de l’ordre. Selon les militants, le bilan pourrait à nouveau s’alourdir. Des vérifications sont faîtes en différents points du territoire. De nombreux manifestants sont descendus dans les rues après les prières du vendredi dans au moins neuf régions du pays, ce qui montre que les promesses de réformes de Bachar el-Assad et la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1963 n’ont pas eu l’effet escompté. La répression des manifestations avait fait jusqu’ici plus de 250 morts en cinq semaines, d’après des organisations de défense des droits de l’homme.

«Les Etats-Unis condamnent dans les termes les plus forts le recours à la force par le gouvernement syrien contre des manifestants. Ce recours révoltant à la violence pour lutter contre des manifestations doit cesser immmédiatement», a martelé Barack Obama dans un communiqué. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a pour sa part condamné «la violence récurrente» du gouvernement syrien «contre les manifestants pacifiques en Syrie» et a lancé un appel pour que cette violence cesse immédiatement.

A Paris, le Quai d’Orsay a affirmé, dans un communiqué : «La France est vivement préoccupée par la situation en Syrie. Elle condamne ces violences». Londres a jugé «inacceptable» la mort par balles des manifestants. Rome s’est joint à l’indignation générale samedi, affirmant que «le droit de manifester pacifiquement doit être respecté».

Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a également jugé «inacceptable» la répression violente et appelé à la libération de tous les prisonniers politiques.

La levée de l’état d’urgence jugée insuffisante

Les protestataires répondaient ainsi à un appel lancé via Facebook à manifester pour une journée baptisée «Vendredi saint». Et ce malgré la levée de l’état d’urgence annoncée jeudi. Celle-ci «ne répond qu’à une partie des revendications du peuple», a déclaré l’avocat des droits de l’homme Haitham Maleh. «La levée de la loi d’urgence ne change rien car les services de sécurité ne sont soumis à aucune loi», a renchéri depuis Beyrouth un cybermilitant au coeur de la contestation, Malath Aumran. Désormais, «la chute du régime est devenue la principale revendication», a-t-il souligné. Amnesty International et Human Rights Watch avaient appelé les autorités syriennes à ne pas réprimer les manifestations de ce vendredi, qui pourraient selon les ONG être «les plus importantes que le pays a connu jusqu’à présent».

BACHAR EL ASSAD ENFERME DANS SON DIKTAT (2) : APRES LES REPRESSIONS SANGLANTES, LES ARRESTATIONS D’OPPOSANTS

20 Avr

Source : lepoint.fr vial’Agence Reuters en ligne le 20 avril 2011

La Syrie arrête un opposant après la levée de l’état d’urgence

Les autorités syriennes ont procédé à l’arrestation d’un important dirigeant de l’opposition dans la nuit de mardi à mercredi, laissant craindre que la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1963 ne s’accompagne pas de la fin de la répression. Le gouvernement syrien a adopté mardi un projet de loi abrogeant les mesures d’exception appliquées depuis 48 ans, signe d’une concession du président Bachar al Assad face à la contestation publique. Selon des associations de défense des droits de l’homme, les violences liées aux manifestations antigouvernementales ont fait plus de 200 morts. Cette suppression de l’état d’urgence est toutefois assortie d’une mesure restrictive obligeant l’obtention d’une autorisation gouvernementale pour organiser des manifestations. Malgré ce geste d’apaisement, des rassemblements d’opposants se sont tenus dans différentes régions de la Syrie au cours de la nuit. Le militant des droits de l’homme, Ouissam Tarif, a indiqué qu’une manifestation s’est tenue à Zabadani, un faubourg de Damas, mardi. Une vidéo diffusée sur YouTube montre des opposants chantant « le peuple veut renverser le régime » et se référant aux révolutions en Tunisie et en Egypte. Figure de l’opposition syrienne, Mahmoud Issa a été interpellé à son domicile à Homs aux alentours de minuit par des membres de la police politique. Au moins 20 personnes participant à des manifestations en faveur de la démocratie ont été abattues par les forces de sécurité dans cette localité au cours des deux derniers jours, précisent des militants des droits de l’homme.

PRIVER L’OPPOSITION D’UN POINT D’ANCRAGE
« Issa est un ancien prisonnier politique connu. L’arrêter quelques heures après avoir annoncé la levée de l’état d’urgence est répréhensible », a dit Rami Adelrahman, responsable de l’observatoire syrien pour les droits de l’homme, s’exprimant en Grande-Bretagne. « La levée de l’état d’urgence était attendue depuis longtemps, mais il y a tout un tas d’autres lois qui devraient être abrogées, telles que celles garantissant l’immunité aux forces de sécurité ou autorisant les tribunaux militaires à juger des civils », a-t-il dit. Plusieurs personnalités connues à Homs, ville réputée pour être un creuset intellectuel et artistique, ont signé une pétition appelant l’armée « à ne pas verser le sang des honorables Syriens ». Le ministère de l’Intérieur avait estimé lundi soir que les troubles qui agitent la Syrie sont orchestrés par « des groupes armés appartenant à des organisations salafistes ».

Le salafisme est une forme rigoriste de l’islam sunnite. Pour les spécialistes, les autorités syriennes tentent d’empêcher l’opposition de trouver un point à partir duquel elle pourra focaliser la contestation comme cela avait été le cas pour la place Tahrir en Egypte. Les forces de sécurité ont dispersé un rassemblement à Homs au cours du week-end tuant 17 personnes, selon des militants. « Les concessions faites par le gouvernement ont été obtenues à un coût très élevé en vies humaines », a commenté Malcolm Smart, directeur d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. « La nouvelle législation pourrait se révéler aussi restrictive que l’état d’urgence qu’elle a remplacé », a jugé Mark Toner, porte-parole du département d’Etat américain, commentant l’obligation d’une autorisation pour organiser des manifestations.

Pierre Sérisier
pour le service français

BACHAR EL ASSAD ENFERME DANS SON DIKTAT (1)

20 Avr

Source : lexpress.fr en ligne le 20 avril 2011

Syrie:
Bachar el-Assad piégé par son bunker

Par
Dominique Lagarde
et Scarlett Haddad

à Beyrouth,

Le chef de l’Etat lâche du lest. Mais, face à la révolte, les durs du régime ne désarment pas. Au risque d’un embrasement communautaire.

Il a fini par franchir le pas: dans un discours télévisé, le 16 avril, le président Bachar el-Assad a promis d’abolir avant la fin de cette semaine la loi d’urgence en vigueur depuis 1963. Mais le chef de l’Etat syrien a aussitôt précisé que la nouvelle législation antiterroriste, qui remplacera l’ancien texte, ne ferait preuve d’aucune indulgence contre les « saboteurs ». Dès le lendemain, de nouveaux appels à manifester étaient lancés dans tout le pays…

Depuis un peu plus d’un mois, les autorités syriennes sont en butte à une vague contestataire qu’elles peinent à contenir. Parti, à la mi-mars, de Deraa, dans le sud du pays, le mouvement s’est étendu à de nombreuses villes, y compris la capitale, Damas. Selon le principal comité syrien de défense des droits de l’homme, près de 200 personnes auraient été tuées au cours de ces manifestations violemment réprimées.

 

« Bachar est l’otage de l’aile dure du régime »

Voilà quarante ans que le pouvoir est confisqué par la minorité alaouite (12 % de la population, voir encadré ci-dessous). Choisi il y a onze ans, à la mort de son père, par la « vieille garde » pour représenter le système et moderniser son image, Bachar el-Assad ne disposerait que d’une marge de manoeuvre limitée au sein de l’appareil d’Etat. « Bachar est l’otage de l’aile dure du régime, qui refuse toute réforme consistante, affirme une source libanaise proche du parti (sunnite) de l’ex-Premier ministre Saad Hariri. Or, l’opposition n’acceptera pas de demi-mesure. »

Le vrai pouvoir, c’est la garde républicaine et les services secrets
Le président n’aurait surtout guère de prise sur les mukhabarat, les multiples services de sécurité du pays – près d’une vingtaine – chargés de faire régner l’ordre en entretenant un climat de peur et placés sous la houlette de Maher, son frère cadet. « Le vrai pouvoir alaouite, c’est la garde républicaine et les services secrets », souligne Jean François Daguzan, spécialiste à la Fondation pour la recherche stratégique et rédacteur en chef de la revue Maghreb Machrek. Ce sont eux qui ont jusqu’ici géré la crise, appliquant la seule logique de la force. « En annonçant la levée de la loi d’urgence, ils lâchent du lest. Mais il y a peu de chances pour que cela suffise à calmer mes esprits », poursuit le chercheur.

Le régime agite régulièrement le spectre du retour en force des Frères musulmans, écrasés dans le sang à Hama en 1982. Face à la majorité sunnite, dont les frustrations et le désir de vengeance ne se sont pas émoussés, le pouvoir se pose en défenseur des minorités, notamment des chrétiens.

Rares sont ceux qui souhaitent sa chute à l’extérieur

Pour Karim Pakradouni, le chef du parti Kataëb libanais (chrétien), bon connaisseur de la scène politique syrienne, Bachar el-Assad conserverait toutefois de nombreux atouts: « Il reste soutenu par tous ceux qui craignent la montée de l’islamisme, y compris la bourgeoisie commerçante sunnite de Damas. » La perspective de voir la révolte se muer en affrontement communautaire explique, en partie au moins, la prudence des Occidentaux et celle des Etats arabes de la région. Rares sont ceux qui, à l’extérieur, souhaitent la chute de Bachar el-Assad. Ni l’Iran, dont il est l’unique allié dans la région, ni les Israéliens, peu soucieux de perdre cet ennemi si fiable, qui a toujours su garantir l’étanchéité de sa frontière avec l’Etat juif.

REVOLTE DU PEUPLE SYRIEN : PLUS DE REPRESSION SANGLANTE

19 Avr

Source : lefigaro.fr en ligne le 19 avril 2011

Le gouvernement syrien promet de mater la rébellion

Par
Thomas Vampouille

À Homs, la place de l’Horloge a été surnommée par des manifestants «place Tahrir». Crédits photo : HO/REUTERS
Le ministère de l’Intérieur a promis de «mettre fin à toute forme de rébellion armée», fomentée selon lui par des «groupes salafistes». Lundi, un sit-in de plus de 20.000 personnes s’est tenu à Homs, dans le centre du pays.

Tandis que le mouvement de contestation prend de l’ampleur en Syrie, le gouvernement durcit son discours. «Nous allons imposer avec fermeté la sécurité et la stabilité dans tout le pays en poursuivant les terroristes où qu’ils se trouvent pour les traduire devant la justice et mettre fin à toute forme de rébellion armée», a affirmé lundi le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

«Les évènements dans certains gouvernorats, notamment à Homs (centre) et à Banias (nord-ouest) où des soldats, des policiers et des civils ont été tués et des biens publics et privés détruits (…) montrent qu’il s’agit d’une rébellion armée de groupes salafistes», accuse le ministère. «Nous n’allons pas tolérer les activités terroristes de ces groupes armés qui portent atteinte à la sécurité des citoyens et les terrifient», prévient-il ensuite.

En face des manifestants, la répression est meurtrière. Dimanche à Talbisseh, dans la région de Homs, au moins quatre personnes ont été tuées par les forces de sécurité, selon des témoins. En tout depuis le début de la contestation, au moins 200 personnes ont été tuées, selon Amnesty International. Les Etats-Unis ont de nouveau appelé lundi le président el-Assad à «répondre aux aspirations légitimes de son peuple».

Sit-in «jusqu’à la chute du régime»

Dans le même temps, le mouvement de contestation a pris de l’ampleur lundi. Un sit-in de plus de 20.000 personnes s’est tenu dans la soirée à Homs pour réclamer la chute du régime de Bachar el-Assad. Les manifestants, qui ont érigé des tentes et apporté de la nourriture, promettent de rester «jusqu’à la chute du régime». Ils ont d’ailleurs surnommé la place de l’Horloge de la ville «place Tahrir», en référence au symbole de la révolution égyptienne. Plus tôt dans la journée, des dizaines de milliers de personnes avaient participé aux obsèques de sept personnes tuées la veille à Homs par les forces de sécurité, selon des militants des droits de l’homme.

D’autres manifestations ont eu lieu ailleurs dans le pays. A Deraa (100 km au sud de Damas), environ 500 personnes ont manifesté, réclamant notamment la libération des détenus et dénonçant le monopole du parti au pouvoir Baas sur la vie politique, selon un militant des droits de l’homme. A Jisr al-Choughour, près d’Idleb (nord-ouest), environ 1500 personnes ont défilé après les obsèques d’un manifestant tué à Banias, plus au sud. Elles ont coupé la route vers Alep (nord) et réclamé notamment la libération des détenus.

REVOLTES DES PEUPLES ARABES : REPRESSION MEURTRIERE EN SYRIE LOIN DES REGARDS

11 Avr

Source : mariane2.fr en ligne le 11 avril 2011

En Syrie, la répression redouble hors micros et caméras

Martine Gozlan, envoyée spéciale

Bachar El Assad tente de couper la Syrie du reste du monde. Mais selon les informaions glanées au Liban par Martine Gozlan, envoyée spéciale de Marianne, les manifestants ont affronté la répression de Bachar « par centaines de milliers ».

Les révolutionnaires syriens sont dans une solitude tragique. Les frontières sont fermées, les journalistes interdits et le régime tente de couper du monde le peuple qui l’affronte. Il ne parvient pourtant pas à arrêter le flux de nouvelles qui transitent par les réseaux sociaux ni à paralyser l’énergie de ceux qui risquent leur vie sur place et même ailleurs, compte tenu de la puissance des Mukhabarat, les services secrets baasistes.

Selon nos informations, recueillies auprès de Hanin Ghaddar, rédactrice en chef du site « Now Lebanon » qui a ouvert une nouvelle page « Now Syria », il y aurait eu plus de 40 morts lors des manifestations du 8 avril à Deraa et le chiffre de 134 morts en une semaine devrait hélas être majoré. Lors des funérailles du lendemain 9 avril, la police a tiré à nouveau sur la foule. Les vidéos parviennent de tous les coins du pays, ce qui confirme un embrasement général. « La dictature se donne beaucoup de mal pour faire croire qu’il s’agit d’une contestation mineure mais personne ne prend plus ses mensonges au sérieux », nous déclare un opposant en exil à Beyrouth, « en réalité la Syrie manifeste du nord au sud. A Douma, dans la banlieue de Damas, 100 000 personnes sont descendues dans la rue. Cette ville est aujourd’hui complètement encerclée, plus personne ne peut y pénétrer. »

La propagande syrienne, qui dispose de formidables relais au Liban, s’efforce de diffuser deux thèses : celle du complot extérieur et celle de l’intégrisme islamiste. Mais selon tous les témoignages et toutes les images, les slogans ne sont pas ceux des islamistes. « « Ce n’est pas parce qu’on crie Allah, dans l’exaltation d’une foule pacifiste, et en sachant qu’en face les sbires du despote vont tirer , qu’on est un fondamentaliste, explique un intellectuel qui vient de se réfugier dans la capitale libanaise, à Arbin, un petit village près de Damas, une population mixte criait « Chrétiens et Musulmans ensemble ! » . Ailleurs, c’est le mot Wahdat, Unité, qu’on reprend en chœur ! »

Autre preuve que la révolution syrienne n’est pas celle des islamistes : c’est dans des régions traditionnellement imperméables aux Frères musulmans , que se sont déroulées d’impressionnantes manifestations. Les campagnes autour de Damas comme la région du Hauran, dont Deraa est le chef-lieu, étaient profondément baasistes depuis des décennies. En revanche, ni la ville de Hama, ni Alep, où les religieux restent influents, n’ont bougé. Le peuple syrien, dans ses profondeurs, aurait été beaucoup trop marqué par la répression sauvage de Hafez Al Assad en 1982 contre la révolte armée fondamentaliste pour avoir envie de rééditer l’expérience. La Syrie n’est pas aussi déstructurée qu’on le dit. « Nous ne ressemblons pas à la société irakienne éclatée, nous avons gardé des structures sociales fortes, résume un journaliste. C’est cela qui nous a permis de résister à la cruauté du régime depuis 40 ans. Et puis nous sommes à la fois modernes et pratiquants : nous nous sommes identifiés à la révolution égyptienne et l’horreur de la répression nous a jetés dans la rue… »

Tous sont convaincus que Bachar El Assad peut aller encore plus loin dans la cruauté. « La seule chose qui risque de le retenir, estime Hanin Ghaddar, c’est la condamnation internationale, la remise prochaine des premières conclusions du Tribunal spécial sur l’assassinat de Rafic Hariri avec le régime syrien en ligne de mire. Et, à l’horizon, la peur pour Damas de perdre son champ de manœuvres préféré : le Liban… » Pour détourner l’attention de la révolution qui monte, la Syrie actionne donc quelques dangereuses marionnettes. De nombreux observateurs, à Beyrouth, imputent directement aux consignes du régime syrien la reprise des tirs du Hamas, son protégé, à Gaza contre Israël. Une riposte de l’Etat hébreu aurait l’avantage de reléguer à l’arrière-plan de l’actualité l’incroyable et héroïque révolte en Syrie.

REVOLTES DES PEUPLES ARABES : UNE REPRESSION DE PLUS EN PLUS SANGLANTE EN SYRIE

8 Avr

Source : leparisien.fr via l’AFP en ligne le 8 avril

Manifestations sanglantes en Syrie : au moins 22 morts

Les manifestations ont de nouveau tourné au drame en Syrie. 22 personnes ont été tuées vendredi dans trois villes du pays lors de manifestations hostiles au Régime, rapporte Ammar Qourabi, le président de l’Organisation nationale des droits de l’Homme. L’opposition a appelé les Syriens à manifester chaque vendredi après la prière.

Selon les organisations internationales de défense des droits de l’Homme, la répression des manifestations a déjà fait au moins 100 morts.

« Nous avons la liste nominative de 17 manifestants tués à Deraa (sud de Damas), nous avons été informés de la mort de deux manifestants à Homs (160 km au nord de Damas) et de trois autres à Harasta (12 km au nord de Damas), indique Ammar Qourabi depuis Le Caire. Un précédent bilan faisait état de la mort de 13 personnes à Deraa, à 100 km au sud de Damas, épicentre de la contestation contre le régime du président Bachar el-Assad. Des tirs à balles réelles et plusieurs gaz dont des lacrymogènes ont été observés.

« Des membres des services de sécurité habillés en civil ont ouvert le feu pour disperser les manifestants après la prière », explique un militant depuis Deraa.

Après avoir limogé son gouvernement, le président syrien avait accordé quelques nouvelles concessions. Bachar el-Assad a ainsi accordé jeudi la citoyenneté syrienne à plus de 250 000 Kurdes du nord-est du pays. Des gestes d’ouverture qui ne calment visiblement pas les tensions.

LE POUVOIR DICTATORIAL DE TEHERAN LANCE UNE REPRESSION SANGLANTE CONTRE LA REGION D’ACHARAF

3 Avr

DIASPORABLOG
acueille…

LE CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE IRANIENNE

Occupation d’Achraf par des colonnes de blindés sur ordre de Maliki

La nuit dernière, vers minuit, les forces de la 5e division irakienne, sur ordre du premier ministre Nouri Maliki, ont occupé des parties d’Achraf avec des colonnes de blindés. Jusqu’à présent au moins 30 transports de troupes blindés BMP et Humvee se sont positionnés dans Achraf.

Ce déploiement de troupes et l’occupation militaire d’Achraf qui est une zone entièrement civile et désarmée violent les lois et les conventions internationales, notamment la 4e convention de Genève et rappelle les mesures répressives et sauvages des forces de Kadhafi contre la population sans défense de ce pays.

Cette mesure répressive s’inscrit dans le cadre des plans du fascisme religieux au pouvoir en Iran pour réprimer l’opposition alors qu’il est confronté à un soulèvement national.

La Résistance iranienne appelle le Secrétaire général de l’ONU, son représentant spécial en Iran, l’ambassadeur des Etats-Unis et les forces américaines en Irak à intervenir de manière urgente pour obtenir le retrait de ces troupes d’Achraf.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 3 avril 2011

Des agents de la force Qods découpent la clôture d’Achraf et agressent les résidents

Durant la nuit du 1er avril, des agents de la force terroriste Qods du régime iranien, dirigé par le mollah Jabbar Mamouri, qui bénéficie du soutien des forces irakiennes, ont découpé la clôture d’Achraf sur 12 m pour pénétrer dans le camp. Le plan a été neutralisé grâce à la vigilance des résidents.

Depuis un certain temps, les agents de la Force Qods, sous couvert de construire une route, avaient placé un bulldozer et d’autres équipements lourds sur les lieux, établi un réseau de renseignement et identifié un point approprié pour découper la clôture. Lors du raid, ils ont amené de grandes pinces à découper. Ils ont placé un crochet sur la clôture et l’ont tirée avec une voiture pour en arracher une partie. Ils ont aussi attaqué les résidents à coups de pierres et de briques et tiré sur eux avec des fusils à grenaille.

Mamouri et ses agents sont revenus près d’Achraf le 2 avril vers midi. Ils ont à nouveau lancé des pierres et des briques et essayé de découper la clôture.

Mamouri qui est en contact permanent avec l’ambassade des mollahs, avait aussi mobilisé des agents du régime pour lancer un raid sur Achraf alors qu’ils découpaient la clôture. Mamouri avait dit à ces agents : « On va lancer un raid surprise. Alors, quand la clôture d’Achraf sera découpée, on va mobiliser des gens et ils entreront dans le camp en tant que population irakienne, feront un pillage et attaqueront les résidents. » Plusieurs de ces agents avaient déjà pris part à l’agression contre les Achrafiens le 7 janvier 2011, en lançant des cocktails Molotov et des pierres, faisant 176 blessés.

La Résistance iranienne attire l’attention du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, des autorités américaines et du commandant des forces américaines en Irak sur les intrigues des mollahs, de leurs agents au gouvernement irakien et des forces irakiennes contre Achraf. La Résistance iranienne appelle à la mise en place permanente d’une équipe d’observateurs de la MANUI et à sa protection par les forces américaines afin de garantir la protection des résidents d’Achraf.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 2 avril 2011